Du diagnostic aux travaux de restauration morphologique
Dans le guide de pêche de 2013, la Fédération vous annonçait qu’elle souhaitait étudier la possibilité d’engager un programme ambitieux de restauration morphologique sur un cours d’eau affluent du Doubs franco-suisse, le Bief de Fuesse. Les conclusions de l’étude hydroécologique sur ce ruisseau étaient à l’époque sans appel : son fonctionnement global est fortement perturbé, la qualité physico-chimique de l’eau et l’aptitude morphologique du ruisseau à héberger un peuplement piscicole équilibré étant en cause. A l’origine de ces perturbations morphologiques, le développement de tout un territoire (utilisation de la force hydraulique par deux moulins, trois scieries, un établissement de teinture, une forge, l’utilisation en ruisseau pépinière de façon artificielle) qui a engendré de nombreux aménagements (seuils, curage, élargissement du lit, banalisation des substrats, …).
Les efforts consentis par la collectivité devant améliorer notoirement la qualité de l’eau, le rétablissement de conditions morphologiques et habitationnelles adaptées a donc été mis à l’étude finement par la Fédération depuis 2013. L’objectif de notre projet est de rendre au ruisseau ses fonctions essentielles liées à l’accomplissement du cycle biologique de la truite fario du Doubs et permettre une densification de la population de truites du Bief de Fuesse. Pour atteindre ces objectifs, le procédé de restauration optimal a été retenu : le reméandrement et la réduction du gabarit du nouveau cours (1 à 2 m de largeur contre 4 à 6 m actuellement). Ceci aura pour effet d’allonger le linéaire colonisable par les poissons et d’augmenter les hauteurs d’eau utiles à l’étiage. Des caches adaptées seront également mises en place.
Le dossier d’autorisation relatif à la Loi sur l’Eau sera déposé courant janvier 2017. Son instruction (avis des différents services de l’Etat et enquête publique) durera entre 8 et 10 mois. La première phase de travaux pourrait donc se dérouler à l’automne 2017 et sur l’année 2018.
Le cout total des travaux, maitrise d’œuvre comprise, s’élèvera à près de 600 000 euros. L’Agence de l’eau et les structures publiques financeront de ce projet à hauteur de 80%. Les 20% restant proviendront de la Fédération Nationale pour la Pêche en France, de la Fédération de Pêche du Doubs, de l’enveloppe parlementaire du Député Alauzet et de tous ceux qui le souhaiteront (un financement participatif sera mis en place).